Ma grande entreprise française connaît pas la crise... En 2003, les patrons des principaux groupes du CAC 40 auraient pu entonner ce refrain. Malgré un euro fort qui a freiné les exportations, et alors que la croissance du PIB en France n'a été que de 0,2 % en 2003, selon les dernières estimations, les stars de la Bourse ont réalisé d'énormes bénéfices : environ 35 milliards d'euros si on additionne leurs résultats. Un retournement de situation par rapport à l'année précédente, lorsque le total des pertes (dues surtout à France Télécom et à Vivendi Universal) atteignait 20 milliards. Plus étonnant encore, cette très bonne santé contraste avec les difficultés dans lesquelles se débattent les entreprises non cotées. A tel point que la rentabilité totale des entreprises hexagonales a chuté de 7 % en 2003.
Rebond.
Les raisons d'un tel décalage ? Les entreprises cotées ont une capacité de rebond plus rapide que les autres. Pressées par les marchés financiers, elles se sont restructurées en cédant sans complexe des pans entiers de leur activité, en mettant en place des programmes de réductions de coût, le tout sur fond de diminution des effectifs. Exemple avec France Télécom, qui, en vendant Wind, Eutelstat et Casema, a mis en place le programme de réorganisation Top, prévoyant de dégager 15 milliards d'euros, et s'est débarrassé, au total, de 25 000 salariés ! De 23,3 milliards de pertes en 2002, l'opérateur est passé à un bénéfice de 3,2 milliards l'an dernier.
Autre caractéristiqu