Berlin, de notre correspondante.
Un Espagnol ? Un Français ? Un Allemand ? Ou bien un non-Européen ? Le grand carrousel des candidatures au poste de directeur général du FMI (Fonds monétaire international) a commencé. Début mars, l'Allemand Horst Köhler a brutalement annoncé qu'il abandonnait la direction de l'institution pour se consacrer pleinement à la campagne électorale allemande il a en effet été choisi par les chrétiens-démocrates comme candidat à l'élection présidentielle qui doit se dérouler le 23 mai.
Sur les rangs. Les tractations suivaient tranquillement leur cours lorsque, samedi, les directeurs exécutifs représentant l'Asie, l'Afrique, l'Amérique latine, le Moyen-Orient, l'Australie, la Suisse et la Russie ont laissé entendre que le prochain directeur du FMI ne devait pas obligatoirement être européen. Branle-bas de combat sur le Vieux Continent, qui a jusqu'alors toujours eu le monopole de ce poste. Le candidat «doit être à nouveau un Européen», a déclaré hier sans détour le ministre allemand des Finances, Hans Eichel, à l'issue d'un conseil économique et financier franco-allemand qui se tenait à Berlin en présence de Francis Mer. Les deux ministres ont toutefois refusé d'indiquer s'ils étaient tombés d'accord sur un nom. «Nous avons de bonnes raisons de vouloir un candidat européen commun, a souligné Hans Eichel. Plus cela dure, et plus cela sera difficile.» L'air visiblement ailleurs, Francis Mer s'est contenté de souligner qu'il y avait «beaucoup de candida