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Libération

Chronopost réfute l'accusation de racisme

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La filiale de la Poste plaide le malentendu.
publié le 24 mars 2004 à 23h54

«Notre entreprise est en danger. Il est de notre devoir de dissiper l'idée que nous serions tous racistes.» Le tract, rédigé par la fédération CGT de Chronopost et diffusé hier appelle à la grève nationale illimitée sur-le-champ. Il fait suite à la plainte pour discrimination raciale déposée par le syndicat auprès du tribunal de grande instance de Strasbourg, le 19 février (Libération de lundi). A l'origine, une série d'attestations signées par les sous-traitants du livreur de colis express, filiale à 100 % de la Poste. «Je soussigné M. X, gérant de la société Y, atteste sur l'honneur que nous n'avons pas de salariés de nationalité étrangère», dit l'une des quatorze attestations récupérées par la CGT. «Et nous n'avons pas l'intention à l'avenir d'en employer», précise une autre.

«Cette attestation, cela faisait partie d'une liste de choses qu'ils nous demandaient de faire pour pouvoir travailler avec eux, confirme Michel Jung, l'un des sous-traitants. Vous savez comment c'est, quand on a besoin d'un contrat. On ne pensait pas qu'il y aurait tout ce remue-ménage.» Hier, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) a aussi porté plainte pour «discrimination raciale» contre Chronopost et sept de ses entreprises sous-traitantes. La direction de Chronopost, de son côté, continue de plaider le malentendu. «Jamais notre société n'a exigé de discrimination, proteste François Gautier, directeur de la communication de Chronopost. C'est une erreur de compréhensio