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Libération

Colère noire aux Nouvelles Galeries de Besançon

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Une salariée qui refusait une extension de ses horaires a été licenciée sur-le-champ malgré le soutien de ses collègues.
publié le 24 mars 2004 à 23h54

Pendant deux jours, les vendeuses des Nouvelles Galeries de Besançon se sont habillées en noir. En vain : Nathalie Cerdan, chef de secteur au service comptabilité, a reçu sa lettre de licenciement samedi. Virée pour «non-respect des obligations contractuelles», dit la lettre.

Cette mère célibataire a refusé la modification d'horaires que voulait lui imposer la direction. Depuis dix ans, elle quittait son travail à 17 heures. Juste à temps pour aller récupérer ses deux enfants à l'école. Mais en janvier, alors qu'elle revient d'un congé maladie de trois mois, on lui annonce qu'elle devra remplacer quatorze fois par an un collègue jusqu'à 20 heures. «Avec mon salaire de 995 euros par mois, impossible de payer une nounou», explique Nathalie Cerdan. La CFDT demande à la direction de faire un avenant au contrat de travail de la salariée, mentionnant quatorze jours maximum de remplacement. Qui refuse. «Ils nous ont avoué qu'ils pouvaient très bien l'obliger à d'autres remplacements», témoigne Jean-Louis Jousse, de la CFDT commerce de Besançon. Des collègues de Nathalie proposent de faire ces remplacements, la direction refuse encore. Pour Jean-Louis Jousse, «le rallongement des horaires était la seule chose qu'elle ne pouvait accepter. Ils étaient sûrs de pouvoir la licencier». Rien n'aura infléchi la direction : ni le «deuil» des vendeuses, ni l'intervention de la députée du Doubs, Paulette Guinchard-Kunstler (PS). Les Galeries lui font «cadeau» du préavis de deux mois : Nathalie