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Libération

Novartis met les pieds dans l'OPA

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Le groupe suisse fait une offre sous condition sur Aventis pour contrer Sanofi.
publié le 24 mars 2004 à 23h54

Depuis des semaines, Novartis s'intéresse à Aventis. Officieusement. A peine quelques mots, du genre : «Nous étudions la faisabilité d'un projet de rapprochement entre ces deux groupes pharmaceutiques.» Et puis hier, dans un coming out inattendu, le groupe pharmaceutique suisse fait une proposition d'offre de rachat amicale à Aventis... sous conditions. «Bien que le projet industriel semble valide, l'attitude négative du gouvernement français a conduit Novartis à décider de n'entrer en phase de négociation que s'il y est formellement invité par le conseil de surveillance d'Aventis et que le gouvernement français adopte une position neutre», précise le groupe. Novartis souligne qu'«aucune discussion sur le montant de l'offre n'a encore eu lieu» et que «tout prix qui a été mentionné (jusqu'à présent) est fantaisiste».

Alors qu'il est en train d'échafauder un rapprochement Novartis-Aventis qui se traduirait par la création de deux sociétés, le PDG de Novartis, Daniel Vasella, réclame une position claire d'un gouvernement systématiquement favorable à l'offre hostile de Sanofi et opposé aux autres. Une attitude étonnante dans une affaire qui ne concerne que des groupes privés (lire ci-contre). «Le gouvernement sera particulièrement vigilant pour que les projets d'OPA sur Aventis ne portent pas atteinte à l'intérêt national», avait dit Raffarin le 17 mars.

Hier, les porte-parole de Matignon se sont refusés à «tout commentaire», qu'il s'agisse d'un engagement de neutralité du gouvern