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Devenir prof ou greffier

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Trois cas réussis de «mobilité vers la sphère publique».
publié le 25 mars 2004 à 23h55

Elle se dit «complètement ravie», néanmoins elle voit arriver les vacances de Pâques avec soulagement. Nicole, 44 ans (1), assure un plein temps de prof de maths dans un collège de Montpellier depuis septembre. La veille de sa prise de fonction, elle était encore cadre supérieur, contrôleur de gestion chez France Télécom et «tout à fait satisfaite» de son boulot. Le déclic remonte à janvier 2003, quand Nicole apprend par des collègues que des postes de professeurs de maths et de physique sont accessibles aux agents de France Télécom dans le cadre du programme de «mobilité vers la sphère publique». «Tout de suite, ça a résonné. A 20 ans, se souvient-elle, j'avais ma licence et je voulais faire prof», mais le concours du Capes, (certificat d'aptitude professionnel à l'enseignement secondaire), très sélectif à l'époque, l'avait rebutée. Vingt ans plus tard, elle plonge. «J'ai beaucoup discuté avec l'inspecteur pédagogique. Je me posais des tas de questions.» Nicole est mise à disposition pendant un an. Une sorte de galop d'essai. En cas d'échec, France Télécom s'engage à lui retrouver un poste.

Le saut est plutôt rude : elle démarre tout de suite par un plein temps (trois classes de 5e et une classe de 3e). Le régime est sévère comparé aux jeunes profs, dit-elle, qui débutent par un mi-temps. «Je commence tout juste à sortir la tête de l'eau.»

Elle a été très bien accueillie pourtant, accompagnée par une tutrice, enseignante de collège. Et elle suit une formation pédagogique un m