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Libération

Le pari argentin de Peugeot-Citroën

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Une nouvelle chaîne de production pour pénétrer un marché qui sort de la crise.
publié le 26 mars 2004 à 23h57

Buenos Aires, correspondance.

En inaugurant une ligne de production toute nouvelle pour la 307 dans son usine de Palomar, à quelques encablures de la capitale argentine, le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën tente un pari osé. Certes, le montant de l'investissement (50 millions d'euros) n'est pas aussi important que le milliard de francs investi dans cette même usine entre 1990 et 2000. Mais il représente le premier investissement industriel de taille dans un marché automobile qui se réveille à peine de la crise de décembre 2001.

En réalité, fidèle à la spécialisation de ses lieux de production, le deuxième constructeur européen confirme la vocation de son usine de Palomar à produire, dans l'avenir, tous les modèles de moyenne gamme à destination du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay). Et dès 2005 pour toute l'Amérique latine. L'usine brésilienne de Porto Real, près de Rio, continuera à produire les modèles d'entrée de gamme ­ dont, à terme, la 206. Quant à la Xsara Picasso de Citroën, elle devrait être rapatriée vers l'Argentine.

Reprise. PSA compte assembler 16 000 modèles de la 307 par an, dont 60 % seront exportés. La marque du Lion, quatrième producteur local (derrière Ford, Volkswagen et General Motors), compte bien profiter de l'avantage que lui confère la faiblesse de la devise argentine ­ le peso ­, répercutée dans les coûts de main-d'oeuvre et de pièces détachées, en faisant appel aux équipementiers locaux pour près des trois quarts des composants