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La CFDT cheminots sur une voie de garage aux élections professionnelles

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La centrale de François Chérèque paye le prix de son soutien à la réforme des retraites. La CGT et Sud profitent de la débâcle.
publié le 27 mars 2004 à 23h58

La CFDT de la SNCF vient de payer le prix du soutien de François Chérèque à la réforme des retraites du gouvernement au printemps. Il est élevé. Le syndicat cheminot, dont les dirigeants ont rallié la CGT après avoir croisé le fer avec la confédération cédétiste lors du conflit, a pris hier une claque cuisante aux élections professionnelles de la SNCF. Avec une chute de 11 points (de 18,59 à 7,49 %), l'organisation dégringole de la seconde place, où elle était solidement implantée, à la quatrième. La nouvelle direction cédétiste s'attendait à une baisse sensible mais comptait limiter les dégâts avec un score à double chiffre. Sans surprise, c'est la CGT qui profite de la débâcle de son concurrent. L'organisation de Didier Le Reste a progressé de cinq points et, sans atteindre la majorité, se confirme comme un interlocuteur incontournable de la direction de l'entreprise, forte désormais du soutien de 47 % des cheminots. «La CFDT cheminots se voit lourdement sanctionnée dans sa nouvelle stratégie d'accompagnement à la politique de régression sociale conduite par le gouvernement Raffarin et le Medef, que les cheminots, comme les autres salariés, subissent au quotidien», se félicitait-on hier du côté de Montreuil.

Collège. La CGT, toutefois, est loin de faire le plein de voix des déçus de la CFDT. Les autres bénéficiaires de la débâcle cédétiste sont l'UNSA (14,46 %), qui engrange plus de deux points, et surtout Sud rail, qui progresse de quatre points (14,72 % contre 11,13 % au