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Libération

Affaire Vivendi: Messier devance l'appel de sa mise en examen

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L'ex-PDG rejoindrait ainsi les trois personnes suspectées de manipulation de cours.
publié le 30 mars 2004 à 0h01

C'est Jean-Marie Messier qui le demande. Il veut être mis en examen dans l'enquête sur les comptes de Vivendi Universal, pour «assumer» ses actes et «mieux défendre» ses «anciens collaborateurs». Une requête plutôt inhabituelle et qui, a priori, ne manque pas de panache. Mais qui s'explique surtout parce que la justice est sur le point de rattraper l'ex-PDG de VU. La semaine dernière, trois personnes ont été mises en examen pour «manipulation de cours», après 24 heures de garde à vue : deux ex-collaborateurs de Messier, Hubert Dupont-Lhotelain et François Blondet, qui travaillent toujours à la direction financière de VU, et Philippe Guez, de la Deutsche Bank, une des banques de VU. Tous trois sont ressortis libres, mais assortis d'un contrôle judiciaire. Blondet s'est vu interdire provisoirement de se rendre à son travail et Guez a dû payer 500 000 euros de caution.

Seuils. Henri Pons et René Cros, les deux juges chargés de l'enquête sur VU, leur reprochent d'avoir manipulé les cours de VU dans la période du 17 septembre au 2 octobre 2001 (lire ci-contre). La brigade financière de Paris avait découvert que VU, par l'intermédiaire de la Deutsche Bank, avait racheté ses propres actions dans les quinze jours précédant la publication de ses résultats semestriels et en dépassant les seuils autorisés (Libération du 4 mars). Autant d'opérations interdites, assimilables à de la manipulation de cours, et punies de deux ans d'emprisonnement et 1,5 million d'euros d'amende.

Mais Blondet,