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Négociations relancées sur les restructurations

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L'appel de Chirac à restaurer la cohésion sociale pousse le Medef à trouver un compromis avec les syndicats.
publié le 8 avril 2004 à 0h09

Déjà reportée pour cause d'élections, la rencontre patronat-syndicats sur les restructurations qui se tient cet après-midi au siège du Medef pourrait ne pas être la dernière. Elle était pourtant annoncée comme «conclusive». Mais l'organisation patronale se dit prête à ouvrir un délai supplémentaire de quelques jours pour accorder à la négociation une ultime chance d'aboutir. Le Medef et les syndicats étaient entrés à reculons, en mars 2003, dans cette négociation. C'est le gouvernement qui l'avait imposée. François Fillon, alors ministre du Travail, avait donné dix-huit mois aux partenaires sociaux pour accommoder à leur façon les articles les plus controversés de la loi de modernisation sociale votée sous Jospin, ceux qui portaient sur les restructurations et les licenciements économiques. Le gouvernement Raffarin avait décidé leur suspension jusqu'au 1er juillet 2004, laissant les partenaires sociaux décider de leur sort.

Le Medef souhaitait les abroger. Et les syndicats les rétablir ou les améliorer. Après dix séances de négociation, les positions sont restées très éloignées. Le Medef veut que l'on redéfinisse le licenciement économique en laissant aux employeurs toute liberté pour apprécier la nécessité de réduire les effectifs. Les syndicats, de leur côté, proposent de créer un «contrat de reclassement personnalisé» par lequel l'employeur s'engagerait à ne se séparer d'un salarié que lorsqu'une solution de reconversion a été trouvée.

Comme un éventuel accord doit être int