Le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris examinait hier la demande présentée par le comité central d'entreprise (CCE) du cigaretier franco-espagnol Altadis (ex-Seita), concernant l'annulation du plan de restructuration et du plan social fomenté par la direction du groupe. Un plan confirmé le 9 mars, qui prévoit 701 suppressions d'emplois en France (sur un total de 5 280) et de 977 en Espagne (sur 7 680), ainsi que la fermeture de quatre usines, outre celle de Séville : Lille (Nord), Dijon (Côte-d'Or), Morlaix (Finistère) et Tonneins (Lot-et-Garonne). Opposé à la fermeture de l'usine de Lille, «le site le plus rentable» selon la CGT, qui emploie 525 salariés, le CCE demande à la justice de «condamner la Seita à verser aux requérants la somme de 4 millions d'euros». Et reproche à la direction de ne tenir compte ni des «résultats exemplaires» d'Altadis, selon son avocate, Evelyn Bledniak, ni de son contre-projet, qui, concocté avec un cabinet d'expertise comptable, permettrait selon lui de sauver 300 emplois et d'éviter des licenciements secs grâce à des retraites anticipées. «Nous demandons la suspension de la restructuration, explique Frédérique Bartlett, secrétaire général de la fédération CGT des tabacs. La direction a mis en place son plan avant qu'il soit jugé sur le fond. C'est une sorte de bras d'honneur à tout le monde.» L'avocat d'Altadis, lui, a estimé qu'«un contrôle a priori de la cause économique des licenciements» équivaudrait à «rétablir une a
Altadis freiné dans son élan à licencier
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publié le 9 avril 2004 à 0h10
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