Il a le sourire large, crispé, serre des mains, tapote l'épaule de plusieurs ministres africains ou asiatiques, échange quelques mots avec un représentant de la délégation chinoise... Avant de se diriger vers la tribune. Lui, c'est Nicolas Sarkozy. «De la Place Beauvau à Bercy, du local au planétaire. Et sans transition», s'amuse un haut fonctionnaire du Mozambique. Sûr de lui, le ministre de l'Economie et des Finances précise que cette conférence n'est pas «un xième rendez-vous consacré à l'aide au développement». Hier, devant un parterre d'une trentaine de ministres venus d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique latine, et autres délégations de pays du Sud, le tout nouveau ministre s'est fait l'avocat de «l'en bas planétaire». Dans le droit fil d'un Jacques Chirac, bateleur de la fracture mondiale.
Inacceptables. Avec Gordon Brown, son homologue britannique, l'hôte de Bercy a défendu l'idée d'un emprunt international pour financer l'aide publique au développement. Une idée à l'origine britannique. Et qui part d'un constat simple. A quoi bon s'apitoyer sur les 1,2 milliard de personnes vivant avec moins de 1 dollar par jour, sur des mères qui meurent en couches, des enfants qui n'apprendront jamais à lire, des familles confrontées à des choix impossibles, l'achat de nourriture ou celui de médicaments. Autant de situations inacceptables, qui le sont d'autant plus que la communauté internationale a fait le serment qu'elle ferait tout pour inverser la tendance. C'était en 2000, sous l'é