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Ce que la réforme devrait changer

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publié le 10 avril 2004 à 0h11

La situation actuelle :

Les retraites des agents d'EDF et GDF ­ mais aussi des autres entreprises sous statut, comme Gaz de Bordeaux, Electricité et Gaz de Strasbourg, la CNR ­ sont payées directement par leurs entreprises (145 000 actifs). Symboliquement, les agents d'EDF sont placés en cessation d'activité. C'est ainsi que nombre de retraités d'EDF sont revenus travailler lors de la tempête de 1999 pour remonter les lignes.

Ce régime spécial est incompatible avec l'ouverture du marché à la concurrence. EDF et GDF, dont les parts de marché se réduiront, ne pourront pas supporter des charges croissantes, compte tenu de l'évolution démographique.

La réforme proposée :

La réforme est issue d'un accord entre Union fédérale d'électricité (UFE) et trois syndicats (CFDT, CFTC et CGC). Refusée par les agents lors d'un référendum consultatif en décembre 2002, elle prévoit de créer une caisse nationale des industries électriques et gazières, gérée paritairement par les patrons et les salariés. Cette caisse percevrait les cotisations des salariés et des employeurs du secteur et verserait les prestations aux retraités. Dans le cas où les cotisations sont supérieures aux retraites versées, le surplus va au régime général. A l'inverse (c'est le cas le plus probable à terme), le régime général compense la différence entre cotisations et retraites versées.

La «soulte» :

le versement d'une compensation doit correspondre à ce risque, transféré de EDF et GDF vers les régimes généraux de retraites (