Menu
Libération

Ivre de pétrole, Pékin fait flamber le brut

Article réservé aux abonnés
La consommation chinoise a bondi de 18 % ce trimestre et pèse sur des prix en hausse.
publié le 12 avril 2004 à 0h12

La Chine ne se contente pas d'inonder la planète de ses produits. Du minerai de fer au nickel en passant par le coton, l'ogre chinois avale les matières premières (Libération du 11 mars). Le pétrole est lui aussi menacé d'être emporté dans une spirale de hausse de prix. L'Agence internationale de l'énergie (AIE), une émanation de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), chargée de veiller aux intérêts des pays occidentaux en matière d'énergie, vient de revoir une nouvelle fois à la hausse sa prévision de consommation de produits pétroliers en 2004. Elle table désormais sur une demande de 80,3 millions de barils par jour en 2004. «La Chine alimente l'essentiel de la croissance de la demande mondiale de brut», souligne l'AIE. Selon des chiffres provisoires, la demande de brut de l'empire du Milieu aurait bondi de près de 18 % au premier trimestre 2004. Soit une progression de 900 000 barils par jour comparé à la même période de 2003. Et les projections de l'AIE suggèrent que les volumes de consommation des prochains mois pourraient à nouveau dépasser les attentes. Des nouvelles plutôt inquiétantes alors que les cours du baril de brut à New York ont atteint mi-mars leur niveau le plus haut (37 dollars) depuis la première guerre du Golfe.

Réserves faibles. Actuellement d'un tiers, la dépendance énergétique de la Chine pourrait passer à 60 % d'ici à 2020, lorsque le pays deviendra le second consommateur de pétrole derrière les Etats-Unis, mais devant le