Moscou, de notre correspondante.
A 8 h 30 chaque matin, c'est déjà la queue devant les portes des trois magasins Auchan de la région de Moscou : les mains rivées aux chariots, les familles russes se préparent à une journée d'achats qui se prolongera, sans relâche, jusqu'à 22 heures. Arrivé depuis août 2002 seulement en Russie, le distributeur français est en train de faire un malheur dans la capitale russe, avec trois hypermarchés de 16 000 et 18 000 m2, et deux autres en préparation.
Rudimentaire. «Depuis qu'Auchan est là, on a oublié les marchés, se réjouit Anatoli, 50 ans, un petit entrepreneur occupé à transvaser le contenu d'un chariot plein à ras bord dans le coffre de sa voiture. On vient deux fois par semaine. Les prix sont nettement moins élevés qu'ailleurs.» Réduits à de grandes halles en tôle avec des amoncellements de marchandises à même les palettes, les Auchan russes ne ressemblent guère à ceux que l'on trouve en France, en plus rudimentaire. Mais les prix sont très compétitifs : 338 roubles (10 euros) le jean, 57,99 roubles le demi-litre de vodka (1,70 euro), 699 roubles le pneu (20 euros)... Et quelques détails, comme les fameuses caisses Auchan qui font tomber directement les achats dans les sacs plastique, font particulièrement plaisir dans un pays où l'on n'est pas habitué à tant d'égards. «Même en Allemagne, ça ne se fait pas», admire Sergueï, 42 ans, un autre heureux client.
Secret. Particulièrement cachottier, le groupe Auchan s'est donné pour principe de