Ils sont arrivés à grandes enjambées. Près de 250 costards et tailleurs descendus des tours de La Défense, des cadres surtout, qui entonnent avec enthousiasme : «Où sont amour et charité...» Depuis trois ans, Notre-Dame-de-Pentecôte dresse sa croix sur le parvis de La Défense, au coeur du quartier des affaires de l'Ouest parisien. Une messe, des temps de prière, des groupes de parole, chaque jour sauf le week-end. Et le grand rassemblement de la célébration du mercredi. Un jeune informaticien y cherche avant tout «du repos». «Ça enlève le stress de la journée.» Un banquier d'une cinquantaine d'années : «C'est un moment de recueillement indispensable pour prendre du recul. Pouvoir décider en fonction de mes valeurs chrétiennes : comment rétribuer mes collaborateurs plus justement, par exemple.»
Hautes parois de verre, dalles austères aux murs, Notre-Dame-de-Pentecôte n'est pas une église elle ne célèbre pas de mariages , mais une «maison d'Eglise». Rien ne la distingue des tours voisines dédiées au profit, si ce n'est cette croix de bois dans un coin de l'esplanade. Juste au pied de l'immense tour Areva, planquée derrière l'immeuble BNP. «On est la plus petite des tours de la Défense, se résigne une bénévole de l'accueil. Mais on a quand même gagné en visibilité : avant, nous étions relégués dans les "catacombes" de la Défense...» Dès 1974 et l'élévation des premières tours, l'Eglise catholique avait voulu marquer sa présence dans le quartier des affaires. «La mission qui n