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Libération

EDF-GDF : Sarkozy à la manoeuvre

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Les syndicats acceptent de participer aux groupes de discussions.
publié le 14 avril 2004 à 0h13

La meilleure défense, c'est le mouvement... Nicolas Sarkozy, ministre de l'Economie et des Finances, a inauguré hier sa tactique à Bercy en recevant les organisations syndicales d'EDF et GDF. «J'ai entendu les inquiétudes exprimées par les agents d'EDF et GDF, j'y suis sensible», a-t-il lancé aux syndicalistes. La première concession : le gouvernement déposera en mai un projet de loi sur les orientations énergétiques de la France, jusqu'à présent rangé dans les cartons. Celui-ci définira les missions des services publics, la politique de maîtrise de l'énergie, et lancera l'EPR (réacteur nucléaire de nouvelle génération). Puis, en juin, le Parlement débattra du changement de statut d'EDF et GDF et de la réforme du régime spécial de retraite. L'ensemble devant être bouclé fin juillet.

Selon Nicolas Sarkozy, deux points sont non négociables : «la nouvelle organisation juridique d'EDF et GDF et la pérennisation du système de financement des retraites». Mais «toutes les autres dispositions peuvent faire l'objet de discussions», citant «le taux minimum de détention du capital d'EDF et GDF par l'Etat», «les garanties du maintien du service public», «le caractère intégré» des deux entreprises (productrices, distributrices et transporteuses d'énergie). Le ministre se dit «redevable de l'héritage de 1946» (création d'EDF et GDF) et du choix du tout-nucléaire en 1970. Il s'est engagé à promouvoir au niveau européen «une politique qui ne se réduise pas à une marche forcée vers une libéra