Menu
Libération

La carte de fidélité au secours des hypers

Article réservé aux abonnés
Les enseignes multiplient ces programmes pour endiguer la fuite vers le hard-discount.
publié le 15 avril 2004 à 0h14

Bataille de cartes casse-prix dans la grande distribution. Ce matin, c'est au tour de Carrefour de se lancer, après avoir longuement tergiversé: le numéro 2 mondial de la profession, dont les hypers reculent dangereusement en France, inaugure sa propre carte de fidélité dans son magasin modèle de Montesson (Yvelines) et ses 216 hypers de l'Hexagone. A l'exception de Géant Casino, qui persiste à rester sur son quant-à-soi, toute la profession s'adonne maintenant à ce vice marketing. Les centres Leclerc avaient tiré les premiers dès l'an 2000, suivis en 2002 par Auchan et Intermarché.

Variables. Tout est bon pour tenter de freiner la fuite des chalands, désertant leur trop cher hyper pour mettre le cap sur les magasins hard-discount. Quitte à donner mal au crâne au client qui ne serait pas polytechnicien tant cette avalanche de cartes joue sur des variables complexes qui se cumulent plus ou moins selon les groupes (lire ci-contre). «Nos enseignes n'ont actuellement pas d'autre choix pour garder leurs clients. Il nous faut baisser nos prix sur les grandes marques, pour les rendre plus accessibles aux consommateurs. Et, comme la loi Galland nous interdit toute souplesse, les cartes de fidélité sont le seul moyen dont nous disposons pour pouvoir offrir des tarifs plus raisonnables», explique Jérôme Bédier, patron de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Qui ne rate pas une occasion de taper sur le texte pondu par Yves Galland en 1996, texte qui interdit notamment