Berlin, intérim.
S'il voulait jeter de l'huile sur un sujet hautement inflammable, Walter Hirche n'aurait pas agi autrement. Dans une interview au magazine Capital d'aujourd'hui, le ministre de l'Economie du Land de Basse-Saxe, membre du parti libéral (FDP), affirme concevoir que sa région et l'Etat fédéral puissent vendre, d'ici trois ans, une part de leur participation (13 % des actions et 18,2 % du droit de vote) dans le capital de Volkswagen (VW).
Cette sortie totalement inattendue serait-elle liée au bras de fer que se livrent le constructeur automobile et la Commission européenne ? A priori, non. Bruxelles reproche en effet depuis plusieurs mois à Volkswagen sa «loi» interdisant à tout actionnaire de détenir plus de 20 % des droits de vote du groupe. Or Hirche a réaffirmé, dans l'interview, la volonté du Land de défendre jusqu'au bout cette «loi». «Juridiquement, la Commission n'a pas les bonnes cartes», a-t-il dit.
En fait, les raisons de la sortie du ministre allemand seraient bassement financières. D'après le FDP, la cession de la participation régionale dans l'entreprise de Wolfsburg permettrait de renflouer les caisses du Land, endetté à hauteur de 40 milliards d'euros. Mais cette perspective a toujours été un sujet de brouille entre les coalisés qui règnent à Hanovre. D'ailleurs, hier, les déclarations de Hirche, également membre du conseil de surveillance du constructeur, ont provoqué une succession d'anathèmes. Son propre patron, le ministre président (CDU) du Lan