Arles, envoyé spécial.
Les mêmes drapeaux rouges de la CGT flottent devant la porte de l'usine à l'arrêt, occupée nuit et jour depuis presque un mois par les salariés en colère (Libération du 31 mars). Trois semaines après l'annonce de la fermeture de l'usine Lustucru riz d'Arles, propriété de Panzani, un premier espoir s'offre aux 150 employés menacés de chômage : leurs représentants doivent rencontrer aujourd'hui, pour la première fois depuis l'annonce de la cessation de leur activité, leurs anciens dirigeants. Avec, côté syndicats, un seul thème de discussion possible : le redémarrage de l'usine, en arrêt technique depuis les terribles inondations du Rhône en décembre, qui ont sinistré 600 entreprises de la plaine arlésienne.
«Pas question». Le sort des salariés de Lustucru a rencontré un fort élan de solidarité dans la population. Si bien que des représentants des collectivités territoriales (mairie, département et région, tous dirigés par la gauche) assistent aujourd'hui à la réunion organisée par le préfet, affichant leur ferme intention de sauvegarder l'emploi. «Il n'est pas question d'abandonner cette usine ! affirme Sylvie Andrieux-Bacquet, vice-présidente du conseil régional de Paca. Et nous sommes prêts à utiliser toutes les mesures, financières et fiscales, à notre disposition afin d'aider Panzani à redémarrer ses machines.»
La question la plus irritante pour les défenseurs des salariés concerne le remboursement des assurances. «Je trouve scandaleux que Panzani touc