Tenus à l'écart du mariage d'Air France et KLM, inquiets des remous qui affectent les petites compagnies françaises, les pilotes des deux filiales d'Air France Brit Air et Régional craignent pour leur avenir. Hier, l'intersyndicale (SNPL, SNPNAC, CFTC et Unac) des personnels navigants techniques des deux petites compagnies a confirmé un appel à la grève du 19 au 23 avril. Au moment où les compagnies françaises tombent comme des mouches, les pilotes des deux entreprises (3 000 salariés pour l'ensemble) basées à Morlaix et Nantes demandent des garanties sur la pérennité de leur emploi, d'autant que les pilotes d'Air France viennent, pour leur pomme, d'obtenir de la direction l'assurance pour trois ans qu'ils ne perdront aucun emploi dans le cadre de la fusion avec KLM. Un parachute sur lequel les filiales aimeraient aussi pouvoir compter en cas de casse sociale.
«Vu le climat qui souffle sur l'aérien, mieux vaut avoir des relations contractuelles fortes», estime ainsi Jocelyn Smykowski, délégué SNPL de Brit Air. Et de prendre comme exemple le sort des salariés de City Hopper, la filiale régionale de KLM, qui ont été intégrés à la compagnie nationale néerlandaise avant les noces. Les syndicats de Brit Air et Régional se disent notamment inquiets de la menace de Cityjet, autre filiale d'Air France de droit irlandais, qui «emploie des pilotes irlandais et anglais», affirme la SNPL. Les pilotes de Brit Air redoutent qu'une éventuelle croissance de la petite compagnie se fasse sur l