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Libération

Lustucru: un dialogue mais peu d'espoir

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La direction de Panzani n'envisage pas de réhabiliter le site d'Arles.
publié le 17 avril 2004 à 0h16

Aix-en-Provence, correspondance.

Une brèche est ouverte. Alors que la situation semblait complètement bloquée, la question de la réouverture de l'usine de riz Lustucru à Arles est à nouveau posée. Le 26 mars, la direction du groupe Panzani (contrôlé par le fonds d'investissement PAI Partners) annonçait de façon irrévocable la fermeture de son site arlésien (150 salariés), trop endommagé par les inondations de décembre 2003.

Vendredi, ces mêmes dirigeants participaient à une table ronde chez le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec comme seul ordre du jour «l'avenir du site Lustucru d'Arles». En face d'eux, un front commun de défense de l'emploi était formé par les syndicats (qui occupent symboliquement depuis quatre semaines leur usine) et par toutes les collectivités territoriales concernées. «C'est un espoir pour les salariés», a déclaré Serge Bonutti, le responsable CGT, à l'issue de la réunion. Plus tard, le leader syndical confiait cependant à Libération qu'«il fallait rester lucide» et que «la situation est compliquée».

Alors que le préfet s'est contenté de rappeler l'assistance de l'Etat dont Panzani a profité depuis plusieurs mois ­ intervention des secours lors des inondations, aide des Assedic, garantie des assurances ­, la direction a tenté de calmer les attentes. «Il est clair aujourd'hui que la réhabilitation n'est pas quelque chose que nous pouvons envisager», a déclaré Guy Callejon, PDG du groupe Panzani, après la réunion.

Des propos qui confirment