Le porte-parole de la Brink's affirme : «C'est un conflit passionnel qu'un rien pourrait débloquer.» Sur le terrain, cela donne un tintamarre de tous les diables, un concert de sirènes qui dure depuis trois jours à Orly Ouest, et a entraîné, vendredi soir, des retards importants au départ de l'aéroport du sud de Paris, notamment sur les navettes Air France à destination de la province. Dans le hall, une petite centaine de grévistes scande, entre deux déflagrations de corne de brume, «sûreté au rabais, passagers en danger» ou encore «Brink's dehors».
«Mensonge». Une vieille dame essoufflée, main sur le coeur, vient voir un employé : «Monsieur, ce que vous faites, cela me donne des palpitations, je ne suis pas du tout rassurée.» Réponse : «Madame, nous faisons grève pour votre sécurité.» Les grévistes, qui représentaient hier plus de 90 % des salariés de la société privée chargée du contrôle des passagers, demandent des embauches. «La sûreté, c'est un grand mensonge. Nous n'avons pas les effectifs suffisants», explique un chef d'équipe. Pour preuve, affirment les salariés, la Brink's a repris en novembre le marché du contrôle passagers à une autre société en réduisant les effectifs de 400 à «un peu plus de 300». «On se retrouve parfois à quatre sur un poste filtrage au lieu de cinq, dit Valérie, 32 ans. C'est impossible de contrôler 50 % des bagages comme on devrait le faire. L'autre fois, sur un vol vers la Corse de plus de 500 passagers, on a reçu la consigne de ne rien contr