A Buenos Aires, à Bruxelles,
Les Etats-Unis ou l'Europe ? Courtisé par les deux plus grosses puissances économiques de la planète, le Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) se tâte. Et semble hésiter entre une intégration commerciale à la Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA), poussée par l'administration Bush, et la signature d'un accord d'association et de libre-échange avec l'Union européenne. Lancé depuis plus de cinq ans, ce projet d'accord, le premier dans l'histoire européenne, semble entrer dans la dernière ligne droite des négociations. Les volets «politique» et «coopération» sont déjà bouclés, reste le volet commercial. Le dernier, mais aussi le plus délicat.
Ouverture. Hier, les directeurs généraux chargés du Commerce et de l'Agriculture de la Commission européenne ont débarqué à Buenos Aires, la capitale argentine, pour rencontrer leurs homologues et tenter de lever les derniers obstacles techniques. Les grands principes sont eux déjà sur la table : les pays du Mercosur demandent une ouverture plus grande du marché européen pour leurs produits agricoles, tandis que l'UE tente d'améliorer son accès aux marchés sud-américains des services, des biens industriels et des produits agroalimentaires. L'UE est le premier partenaire commercial du Mercosur et représente quelque 25 % de l'ensemble des échanges du groupe régional. L'Union absorbe, elle, environ la moitié des exportations agricoles du Mercosur.
Une fois de plus, c'est la question agricole qui coince