Menu
Libération

Le retour des carrières maison

Article réservé aux abonnés
Les entreprises proposent de plus en plus souvent la VAE à leurs salariés. Un moyen de les diplômer et de les fidéliser à moindre coût.
par Sarah DELATTRE
publié le 19 avril 2004 à 0h16

Si la validation des acquis est un droit individuel, de plus en plus d'entreprises, confrontées à la nécessité de qualifier leurs salariés, s'en emparent : le Club Med, Eurodisney, STMicroelectronics à Rousset, Veolia Environnement, mais aussi l'Opac de Paris. La liste ne cesse de s'allonger. Le dispositif offre quelques avantages non négligeables aux entreprises : fidéliser les salariés, développer leur employabilité, favoriser la mobilité professionnelle. Ou bien, comme dans les banques, pallier les départs en retraite des cadres en tirant vers le haut les jeunes bac + 2. Enfin, et surtout, la validation d'acquis permet de faire des économies en raccourcissant les temps de formation. Un gain non négligeable pour les entreprises.

Nombre d'entre elles ont vu dans la VAE un moyen de requalifier leur personnel embauché depuis plusieurs années. La transformation rapide des métiers exige d'avoir du personnel «professionnel», impliquant un certain niveau de formation. Air France Industries a ainsi relevé le niveau de ses employés peu qualifiés. Plus d'une centaine d'ouvriers, âgés pour la plupart de 40 à 50 ans, ont troqué leur statut d'OS contre celui de professionnel en décrochant un CAP ou BEP de maintenance. Une promotion sociale qui s'est aussi soldée par une augmentation de 45 euros mensuels. «La réglementation internationale dans laquelle nous évoluons s'est complexifiée, explique Joëlle Andrieu, responsable formation et alternance. Désormais, nos salariés ont besoin de pos