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Libération

Croissance ensoleillée partout... sauf en Europe

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publié le 22 avril 2004 à 0h18

Mieux que prévu. A la veille des réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, ce week-end à Washington, le FMI (lire ci-contre) a livré hier ses prévisions semestrielles sur le climat économique mondial. Eclaircie attendue : la croissance mondiale repart. Mais risques d'intempéries liées aux tensions géopolitiques, aux taux d'intérêt à la hausse ou à la bulle immobilière.

Un PIB mondial revigoré

La croissance mondiale devrait être de 4,6 % en 2004 (4,4 % en 2004) contre 4 % prévus en septembre par le FMI. «Le monde est sorti de l'hiver de la récession», s'emballe l'économiste en chef Raghuram Rajan. Le dynamisme des Etats-Unis est au diapason (4,6 %). C'est beaucoup plus que la moyenne (3,5 %) des sept pays les plus industrialisés (G7). Dépressif chronique il y a un an, le Japon pourrait afficher un bond de 3,4 %, soit plus du double des précédentes prévisions du FMI ! Un retour en forme dû en partie aux deux nouveaux tigres asiatiques, l'Inde (6,8 %) et la Chine (8,5 %). Pékin est «en train de devenir un important consommateur de biens manufacturés, contribuant à la croissance du reste du monde, et surtout du Japon», note le rapport. La part de l'Asie dans le PIB mondial est passée de 9 % en 1970 à 25 % en 2003, contre 21 % pour les Etats-Unis. L'Amérique latine, elle, connaîtra une embellie (3,9 % en 2004, plus du double de l'an passé). Même l'Afrique, souvent oubliée de la croissance, est concernée. Elle pourrait connaître sa meilleure «p