Berlin, de notre correspondante.
Fin du thriller politico-financier allemand. Le gouvernement allemand vient de créer la surprise en proposant de nommer à la tête de la Bundesbank, la Banque centrale allemande, Axel Weber, professeur d'économie internationale à l'université de Cologne. Respecté pour ses compétences monétaires, l'homme de 47 ans n'est pas vraiment du sérail. Membre du conseil scientifique de la Bundesbank, il n'a pas exercé de mandat effectif dans une institution financière. S'il fait parti des cinq «sages» qui conseillent le gouvernement en matière économique, il n'est par pour autant membre du Parti social-démocrate (SPD). «C'est un choix très habile, estime Rüdiger Pohl, directeur de l'Institut de recherche économique de Halle. Car, en nommant une personnalité neutre politiquement, le gouvernement préserve l'indépendance de la Bundesbank.» Dont l'image a été largement ternie depuis quinze jours par l'affaire Welteke.
Vendredi dernier, Ernst Welteke avait été contraint de démissionner de la présidence de la «Buba» à la suite du scandale provoqué par son séjour à Berlin pour le nouvel an 2002. Invité par la Dresdner Bank pour fêter le passage à l'euro, Ernst Welteke s'était fait payer quatre nuits à l'hôtel Adlon, situé près de la porte de Brandebourg, avec femme et enfants, pour 7 661 euros. Après une semaine de polémique, le banquier central a admis qu'il avait, à tort, considéré cette invitation comme une forme de rétribution. La presse a par ailleurs révél