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Libération

Aventis et Sanofi désormais en toute «amicalité»

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publié le 27 avril 2004 à 0h22

Lendemain de fusion. Euphorie des uns, abattement des autres. Jean-François Dehecq semble se contenir, peut-être pour ne pas troubler la nouvelle «amicalité» qui prévaut avec son voisin, Igor Landau. Après trois mois de coups fourrés, ils se tenaient côte à côte, hier à Paris, pour annoncer la naissance de Sanofi-Aventis, numéro 3 mondial de la pharmacie. La tâche est rude pour les protagonistes. Au premier, le PDG de Sanofi, de convaincre que le nouveau prix de son OPA n'est pas surévalué et qu'il peut désormais composer avec une offre amicale, sans risquer «un processus long et aléatoire», comme il avait pu le craindre précédemment. Au second, le PDG d'Aventis, d'expliquer pourquoi ce rapprochement est finalement dans l'intérêt de ses actionnaires, après tout le mal qu'il en avait dit.

«Ouvrez les bras.» A chacun sa méthode, qui reflète son état d'esprit. Landau ne cherche pas à masquer le peu de joie que la situation lui procure. La mine triste, les gestes lents, il se contente d'une intervention très brève, souhaitant que chacun se «remette au travail» après les chamailleries qui ont détourné l'attention des deux groupes. Dehecq, lui, se lève pour gagner une petite estrade. Il s'agite, se lance dans de grandes déclarations. Tutoiement de rigueur avec l'adversaire d'hier : «La prime (par rapport au cours de Bourse, ndlr), elle est très attractive. Igor, tu t'es battu pour ça. Il faut quand même le reconnaître.» Igor ne bronche pas. Pas plus qu'en entendant Dehecq déployer