La direction de la Brink's n'a pas encore trouvé la sortie, mais a esquissé un premier pas. Hier, plus d'une centaine d'agents de la société de sécurité chargée du filtrage des passagers à Orly Ouest poursuivaient leur grève, entamée il y a deux semaines, pour obtenir des embauches et une amélioration des conditions de travail et des rémunérations. Mais pour la première fois, des amorces de négociations ont eu lieu, avant-hier soir. Le dialogue peinait jusqu'à présent à s'établir, la Brink's refusant de discuter avec la CGT, syndicat à l'origine du mouvement. La direction avait décidé de la boycotter, n'estimant «pas sérieux» des leaders qui «jouent du tambourin et de la trompette dans les aérogares».
La semaine dernière, la direction, tout en brandissant des menaces de licenciements, avait maladroitement tenté de promouvoir la CFDT comme interlocutrice. Profitant de l'arrivée d'une déléguée CFDT dans le conflit au bout de cinq jours, la Brink's s'était félicitée d'avoir enfin trouvé une «interlocutrice responsable». Une manoeuvre qui avait réussi à faire sortir de ses gonds la CGT, mais aussi une grande partie des salariés grévistes. Depuis, la CFDT s'est alignée sur la ligne de la CGT... avec laquelle la direction de la Brink's s'est trouvée contrainte de discuter.
Quelques mesures ont été proposées, notamment la mensualisation des heures supplémentaires (elles étaient payées une fois par an), et une prime de retour au travail de 150 euros (à défaut du paiement des jours de