Rome, de notre correspondant.
Paralysie de la production, grèves à répétition, charge de la police à l'entrée de l'usine... Depuis le 19 avril, le site Fiat de Melfi, en Basilicate, dans le sud de l'Italie, est au centre d'un violent conflit social, au moment où le groupe automobile italien est en pleine restructuration. A la suite d'un affrontement avec les forces de l'ordre, qui ont tenté lundi de forcer l'un des piquets de grève, un arrêt de travail de quatre heures a été proclamé pour tous les métallurgistes du pays à l'appel du syndicat Fiom-Cgil, principale confédération italienne. Ainsi, à Turin, dans l'usine historique de Mirafiori, 50 % des ouvriers auraient hier croisé les bras selon les syndicats (moins de 5 % selon la direction), tandis qu'à l'usine Alfa Romeo d'Arese, près de Milan, un peu plus de 2 500 auraient également débrayé. Au plan national, le mouvement aurait même été suivi par 70 % des salariés de la branche, selon les syndicats. A Melfi, plusieurs milliers de personnes (20 000 selon les syndicats) ont défilé en compagnie de représentants des autres sites de production de Fiat venus de Turin, de Termini Imerese, en Sicile, ou encore de Pomigliano d'Arco, près de Naples.
Blocage général. Le conflit de Melfi a ainsi largement débordé sur l'ensemble de la péninsule. Implantées en 1993 en plein Mezzogiorno, les lignes de production de cet établissement ultramoderne et considéré comme un site modèle sont arrêtées depuis plusieurs jours. Un blocage qui a maint