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Libération

François Loos, ministre du Commerce extérieur, en déplacement aux Etats-Unis

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publié le 29 avril 2004 à 0h23

La vente record de lundi marque-t-elle le retour des vins français aux Etats-Unis ?

L'achat de six millions de bouteilles de vin à la coopérative de Limoux par la société californienne Gallo, le plus gros marchand de vin américain, a un double fondement. Commercial d'abord: le vin français reste une référence, un must et un symbole de qualité. Politique ensuite : les produits français vont revenir de plus en plus sur les tables des consommateurs américains.

De quoi redresser la part de marché des vins français, passée de 26 % en 1995 à moins de 15 % en 2003 ?

Le volume et les quantités d'exportations n'ont pas baissé pendant cette période. La baisse de part de marché est liée à la hausse de la consommation américaine et la concurrence, réelle, des vins du monde. Des vins souvent simples, basés sur la marque et le cépage et non sur l'origine, à l'image des vins australiens, qui ont fait énormément d'efforts en matière de marketing. Il faut savoir, par exemple, que les trois plus gros exportateurs australiens font 8 millions de caisses ; les trois plus gros exportateurs italiens font 5 millions de caisses et les Français seulement 2 millions de caisses. Ce qui signifie que, jusqu'à présent, l'offre française était trop éclatée, pas assez conséquente en marketing et pas suffisamment adaptée aux goûts des Américains, différents des nôtres.

Le vent du boycott américain contre les produits français est-il en train de s'essouffler ?

Oui. L'effet du «French Bashing» (le «matraquage antif