Tailleur-uniforme bleu roi, chignon impeccable, sourire rassurant... On la croirait tout juste descendue d'un avion. Mais Carole, 21 ans, en est encore au stade où elle rêve d'y monter. «Je n'ai jamais rien voulu faire d'autre.» Hôtesse de l'air... A l'école privée Tunon à Paris, on enseigne le métier de PNC (personnel navigant commercial) et l'on s'occupe, activement, du placement des élèves. «On a 98 % de placement, assure la présidente du groupe, Nathalie Grassaud, et 2004-2005 s'annonce comme une bonne année, avec le redémarrage de l'aérien.»
Ce matin, dans la petite salle aux murs blancs, c'est «cours de forfait». Une jeune fille en uniforme écrit en grosses lettres au tableau : «Dîner croisière, château des Windsor, comédie musicale...» «J'ai essayé de leur faire calculer le coût d'un petit week-end à Londres», explique le professeur. Car Tunon, qui insiste sur «l'ouverture» de sa formation (1), prépare à tous les «métiers d'accueil» : hôtesse de l'air, mais aussi réceptionniste d'hôtel, agent de voyage, accompagnateur de croisières, organisateur d'événements... «Maintenant, vous me présentez vos projets personnels », enchaîne le prof d'un ton joyeux. Silence. Les quatre garçons et neuf filles de la classe piquent du nez dans leurs cahiers. «Pas de volontaires ?» Aurélie se lève. «Je propose une brochure sur les sports extrêmes à faire le week-end...» La jeune fille est venue à Tunon «pour travailler dans un tour-opérateur». «L'école me tentait parce qu'il y a beaucoup