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Le bien-être ça se travaille

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Stress, manque de reconnaissance, tâches répétitives, accidents du travail en hausse... La «Semaine de la qualité de vie au travail» cherche à faire évoluer les entreprises.
publié le 3 mai 2004 à 0h27
(mis à jour le 3 mai 2004 à 0h27)

Se sentir bien au travail, ça veut dire quoi ? Loin d'être une histoire de couleur de moquette ou de plante verte, ce sentiment d'aisance et de confort rassemble toutes les préoccupations du salarié d'aujourd'hui : avoir un travail intéressant, bénéficier de perspectives d'évolution et de formation, être reconnu et respecté par sa hiérarchie, avoir des horaires qui conservent une part de vie privée ... Même si certaines grandes entreprises se gargarisent de beaux discours sur le bien-être de leur personnel («valoriser l'humain», «développer les potentiels»...), leurs promesses sont rarement suivies des faits. En lançant la première Semaine de la qualité de vie au travail, à partir d'aujourd'hui, l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) veut donc sensibiliser les entreprises à un thème largement oublié ces dernières années (1). La crise n'a guère rendu les salariés revendicatifs sur ces questions. Comment faire valoir des envies d'évolution de carrière ou de reconnaissance avec un taux de chômage coincé à 10 % ? Les entreprises, elles, et quoi qu'elles en disent, se sont bien plus inquiétées de la qualité de leurs produits que du bien-être de leurs salariés : depuis les années 80, elles ont l'oeil rivé sur les exigences du marché et sont guidées par leur devoir de rentabilité. Pour répondre aux nouvelles exigences de la mondialisation, elles ont changé leur organisation, imposant flexibilité, exigence du client, normes internationales. Un trava