Caroline, assistante dans une agence de communication, a vu l'ambiance se dégrader quand elle a réclamé les 35 heures.
«Je travaille depuis trois ans dans une agence de communication de la banlieue lyonnaise où les relations étaient plutôt conviviales. Mon travail était varié, ça me plaisait bien, même si j'en faisais plus que ce pour quoi j'étais payée. J'effectuais en partie le travail de mon chef et ça lui allait très bien. Il ne tarissait pas d'éloges sur mes compétences et ma souplesse.
«Et puis, il y a un an, j'ai demandé une augmentation. Mon chef a fait la sourde oreille, disant que je n'étais pas prioritaire. A force de ne pas voir mon salaire bouger, j'ai commencé à m'énerver, puis je me suis renseignée sur la situation des autres salariés. Et là, je me suis rendu compte qu'ils bénéficiaient des 35 heures, et pas moi. J'ai demandé des explications à mon chef. Il m'a répondu que comme j'étais à temps partiel, je ne pouvais pas avoir les 35 heures. Et la machine a commencé à s'emballer.
«Persuadée que j'étais dans mon bon droit, j'ai écrit il y a trois mois à l'inspection du travail. Il m'a renvoyé un courrier me confirmant que je pouvais bien bénéficier de la réduction du temps de travail (RTT). Au vu du document, mon chef m'a dit : "Oh vous savez, l'inspecteur du travail..." A partir de là, nos relations se sont dégradées. Il ne me fait plus confiance. Il est distant, froid, ne s'intéresse plus à mon travail. Chaque jour, il me montre qu'il vit ma demande comme un aff