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Valiance, dernière victime de l'UBS

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Les trois filiales du groupe de transport de fonds poussées vers la fermeture par la banque.
publié le 8 mai 2004 à 0h32

C'est un grand groupe qui sombre avec ses trois filiales sans faire trop de bruit. Aujourd'hui, 1 011 convoyeurs de fonds de Valiance Fiduciaire, sur 3 600 salariés, risquent le licenciement sur trois ans. Dans une deuxième société, chargée de la maintenance des distributeurs de billets et des terminaux de paiement, 411 techniciens sur 1 030 pourraient se retrouver au chômage sans bénéficier d'un plan social. Solymatic a en effet déposé le bilan le 29 avril. Les salariés d'Eurotélis, la troisième filiale du groupe Valiance, sont, eux, sur le point d'être cédés au groupe suédois Securitas.

Valiance se porte très très mal. Alors même que c'est l'un des deux principaux groupes français sur le créneau du transport de fonds et de la sécurité. Une première procédure, en 2003, avait permis au groupe d'échelonner sa dette. Une solution insuffisante pour sauver l'emploi et l'activité. Mais les syndicats, notamment ceux de Solymatic, refusent d'accepter un malheur qui serait juste une conséquence de la mauvaise conjoncture économique. Pour eux, l'actionnaire principal de Valiance, l'UBS (l'Union des banques suisses) aurait manqué de volonté pour développer le groupe. La banque suisse, via sa filiale de fonds d'investissement, a racheté Valiance en 1999. En affichant à l'époque une raison claire : «Dans toutes les réunions avec les cadres, on nous disait : on vous rachète, mais c'est pour vous revendre d'ici trois à six ans», raconte Vincent Geoffray, de la CFE-CGC de Solymatic. Un scén