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Libération

George W. Bush englué dans l'or noir

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Sa politique de reconstitution des réserves stratégiques contribue à la hausse des prix.
publié le 14 mai 2004 à 0h37

New York, de notre correspondant.

«Encore une journée de prix records à la pompe, encore une journée sans aucun plan de l'administration pour essayer de faire quoi que ce soit.» Du côté de John Kerry, le sénateur démocrate du Massachussets, candidat à la Maison Blanche, on enfonce le clou. Chaque jour un peu plus, au gré des envolées du brut sur les marchés, Kerry s'en prend à George W. Bush, faisant du prix de l'essence aux Etats-Unis l'un des sujets les plus en vue de la campagne présidentielle américaine. Il est vrai que le consommateur américain a de quoi faire la grimace : en moyenne nationale, les prix de l'essence ont augmenté de 24 % outre-Atlantique depuis le début de l'année.

Pour Bush, le problème a des airs de casse-tête. La hausse des prix au niveau mondial est en effet due en partie à une demande américaine (la plus importante du monde) qui ne cesse d'augmenter, tirée par le retour de la croissance. La semaine dernière, elle a ainsi atteint 9,37 millions de barils par jour, record sans précédent pour un mois de mai aux Etats Unis. La perspective est d'autant plus inquiétante que l'Amérique n'a pas entamé la driving season (qui voit les Américains partir en voiture pour les vacances de juin à septembre) une période qui correspond généralement à la plus grande consommation en essence outre-Atlantique. Réunis en début de semaine, les représentants des raffineries américaines se sont dits plutôt «pessimistes». «Il n'y a pas de solution miracle pour faire baisser les