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Libération

Pas de deux entre Chirac et Schröder

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Le président français a plaidé pour des alliances industrielles entre les deux pays.
publié le 14 mai 2004 à 0h37

Qu'on se le dise, en matière économique, le couple franco-allemand marche de concert. Réunis hier à l'Elysée pour le troisième conseil des ministres franco-allemand de l'histoire, le chancelier allemand Gerhard Schröder et le président français Jacques Chirac ont affiché une unité de vue sans bémol sur les questions économiques et salué avec prudence une reprise qui pointe le bout de son nez.

Jacques Chirac a estimé que les mesures de relance économique prises par les deux pays avaient été «très positives». «L'Europe vient de traverser depuis trois ans la crise économique la plus forte qu'elle ait connue depuis soixante ans avec les conséquences bien entendu sociales qu'une telle crise ne peut pas ne pas comporter.» Selon le président, la France et l'Allemagne doivent poursuivre cette concertation afin de conforter «cette croissance qui revient». Gerhard Schröder a rappelé que les deux pays devaient se conforter aux règles du pacte de stabilité et de croissance, tout en précisant que la règle communautaire est à «appliquer dans une optique de croissance. Il faut soutenir la reprise économique et non la neutraliser».

En réponse à une question de la salle, Jacques Chirac a plaidé pour des alliances industrielles entre les deux pays, censées donner naissance à ces «superchampions européens» capables de relever le défi de la désindustrialisation du Vieux Continent (Libération du 13 mai). Le cas de Sanofi et Aventis est une affaire «réglée» s'est félicité le président, en reconnais