Pékin, de notre correspondant.
EDF ne lésine pas pour faire passer un message simple : l'électricien français aime la Chine, au point de désirer ardemment devenir une «entreprise chinoise», selon la formule employée hier, à Pékin, par Hervé Machenaud, le président de sa branche Asie-Pacifique.
Pour prouver sa passion, l'entreprise publique s'est payée une semaine de reportages sur la Chine, diffusés actuellement sur LCI, et a invité tout un groupe de journalistes français à visiter ses projets en Chine. C'est EDF, toujours, qui avait financé l'illumination de la tour Eiffel en janvier, pour le Nouvel an chinois, et on la retrouvera parmi les sponsors de l'année culturelle de la France en Chine à partir d'octobre.
Propagande. Cette frénésie de communication s'accompagne d'un discours complaisant sur la politique suivie par le pouvoir chinois, un travail de VRP qui serait taxé de propagande s'il émanait du Parti communiste. EDF a ainsi distribué hier une brochure, magnifiquement illustrée de photos émanant d'un artiste chinois, mais ne contenant que des traductions de la presse officielle.
Pour EDF, l'enjeu est de taille : François Roussely et ses collaborateurs sont convaincus que l'avenir du nucléaire se trouve dans l'empire du Milieu. Si la technologie française a déjà fait ses preuves en Chine, avec quatre réacteurs déjà en service, les Français ont désormais sur leur chemin les Américains de Westinghouse, puissamment épaulés par l'administration Bush. Le vice-président, Dick