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Libération

Siemens s'accroche à Alstom

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Le PDG du groupe allemand, qui cherche à s'allier au français, a été reçu à Bercy par Sarkozy.
publié le 22 mai 2004 à 0h44

A Bruxelles,

Siemens veut toujours faire partie de l'avenir d'Alstom. Une idée que le groupe allemand n'entend pas lâcher. Au point que, selon nos informations, son PDG Heinrich von Pierer a été reçu à sa demande par Nicolas Sarkozy, il y a une quinzaine de jours, pour lui soumettre un projet de regroupement dans le domaine des turbines. Le ministre de l'Economie lui a répété la position du gouvernement : oui à un partenariat une fois qu'Alstom sera redressé ; non à un accord entre un prédateur et une victime en mauvaise santé.

Partenariats. La volonté de Siemens de prendre pied chez son concurrent continue de compliquer le dossier. Les ultimes négociations entre Bercy et la Commission européenne butent sur un paragraphe concernant les futurs partenariats d'Alstom. Lundi, Nicolas Sarkozy et Mario Monti, le commissaire européen à la Concurrence, avaient pourtant annoncé avoir trouvé «les bases d'un accord» validant l'intervention étatique dans le plan de restructuration d'Alstom annoncé l'été dernier. Contrairement à ce qu'ils espéraient alors, l'accord final sur le plan de sauvetage du groupe industriel ne sera pas conclu avant lundi. «Nous ne compromettrons pas la validité d'un accord pour le seul fait de respecter un calendrier», indique Tilman Lüder, porte-parole du commissaire.

Le compromis sur la table prévoit une série de cessions ciblées et une entrée de l'Etat dans le capital d'Alstom mais aucun démantèlement de l'entreprise (Alstom conservera ses trois métiers : l'éner