Belfort, envoyé spécial.
Mardi, Nicolas Sarkozy a conclu l'accord entre Bercy et Bruxelles sur l'avenir d'Alstom. Vendredi, il s'est offert un tour d'honneur en même temps qu'il se livrait à une explication de texte. Après une escale sur le site de La Rochelle, le ministre de l'Economie est arrivé à 15 heures à Belfort, berceau du groupe. Les syndicats d'Alstom sauf FO qui a boycotté la réunion pour protester contre le plan social l'attendaient à la préfecture.
Le ministre y a expliqué la teneur de l'accord de principe conclu avec Bruxelles : l'entrée de l'Etat au capital du groupe (18,5 % d'abord puis 31,5 % au maximum) contre des cessions d'activité, pour 1,5 milliard d'euros, et l'assurance qu'Alstom signera d'ici quatre ans des partenariats avec ses concurrents. «Alstom, nous y croyons», lance Sarkozy à sa sortie : «Il n'y a pas de raison qu'on sacrifie ce patrimoine industriel.» Le PDG, Patrick Kron, fait le point : «Sept milliards d'euros de caution et 1 milliard d'augmentation de capital, ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval.» Une déclaration faite quelques heures avant que Bercy annonce que les principales banques d'Alstom ont accepté de soutenir le plan de sauvetage. «Il faut que dans deux ans Alstom ne perde plus d'argent. Ensuite, nous chercherons des partenaires», a ajouté Kron.
Le ministre a garanti qu'il n'y aurait pas de suppressions d'emplois dans les deux ans à venir. Mais le plan social d'Alstom Turbomachines à Belfort (478 suppressions de postes