A peine officialisée, la nomination de Luca Cordero di Montezemolo en tant que nouveau patron de Fiat a immédiatement provoqué la démission de Giuseppe Morchio, son administrateur délégué et principal responsable du plan de redressement du constructeur automobile. Une annonce qui risque d'ouvrir une nouvelle période d'incertitude, notamment pour les milieux financiers pour qui Giuseppe Morchio, nommé par Umberto Agnelli en février 2003, était un vrai gage de crédibilité.
Intime. Hier dans la soirée, le lendemain de l'enterrement d'Umberto Agnelli à Turin, auquel tout le gratin politico-industriel italien était présent, l'agence de presse Ansa a révélé que l'actuel patron de Ferrari, Luca Cordero di Montezemolo, a été nommé président du groupe Fiat. Récemment élu à la tête de la confédération patronale italienne Confindustria, Montezemolo, 56 ans, est, depuis longtemps, un intime de la famille Agnelli. Le nouvel homme fort de la Fiat sera flanqué d'un vice-président en la personne de John Elkann, 28 ans et déjà membre du conseil d'administration, appelé à reprendre le flambeau de la dynastie Agnelli. Né à New York, polyglotte, «Jaki» est le petit-fils du mythique dirigeant de Fiat Giovanni Agnelli le frère d'Umberto, surnommé «l'Avvocato» et décédé il y a un an et demi après plus de cinquante ans aux commandes du groupe.
La nomination de Montezemolo est la consécration d'une carrière presque entièrement passée au sein du premier groupe industriel italien. Après un master de d