Guadalajara (Mexique), envoyé spécial.
Samedi, après trois jours de sommet, personne ne veut parler d'échec. L'Union européenne et les pays du Mercosur (Brésil-Argentine-Uruguay-Paraguay) n'ont pu que rappeler leur volonté de conclure un accord de libre commerce «ambitieux», en octobre 2004. Avec les 57 autres participants, Jacques Chirac s'est donc contenté de signer une Déclaration qui ne fait que réaffirmer cet objectif de calendrier (lire aussi page 11).
Pour l'Union, l'enjeu est de profiter de la libéralisation de cette union douanière qui protège 60 % de ses produits. Cet objectif est également visé par les Etats-Unis à travers le projet de ZLEA (Zone de libre-échange des Amériques). Le Mercosur, dont l'UE est déjà le premier partenaire commercial, représente un marché important de 219 millions d'habitants et un PIB de 903 milliards de dollars courant. Lors des derniers «rounds» de négociation, les deux blocs n'ont pourtant pas trouvé d'accord sur plusieurs points essentiels.
Le Mercosur reproche une insuffisante ouverture du marché agricole européen, notamment pour la viande bovine ou l'éthanol. L'Europe, elle, souhaite une plus ample ouverture des Latinos dans les domaines des services, le secteur financier et les marchés publics. L'Union européenne se targue pourtant d'avoir fait l'offre «la plus ambitieuse jamais faite de toute son histoire». Cependant, au sein de l'Union, la France a critiqué la stratégie de négociation du commissaire Pascal Lamy, trop généreuse à so