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Libération

Les spéculateurs, nouveaux rois du pétrole

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publié le 2 juin 2004 à 0h53

Scénario rose ou scénario noir ? Hier matin, les plus optimistes ont tout de même préféré attendre l'ouverture du Nymex (New York Mercantile Exchange) avant de risquer la moindre position sur le baril de pétrole. Mais à peine le New York Mercantile Exchange venait-il d'ouvrir, à peine s'affichaient sur les écrans les premiers cours d'un «contrat pétrole» ­ dont l'unité de compte est de 5 000 barils ­, qu'ils ont aussitôt emboîté le pas aux pessimistes. Nombreux depuis les attentats ce week-end à Khobar, une ville pétrolière en Arabie Saoudite,

ils se sont engouffrés sur le Nymex, comme ces milliers de spéculateurs qui achètent du pétrole pour livraison à terme, dans un, ou deux mois... «C'est l'endroit du monde où se forment vraiment les prix de l'or noir», rappelle un investisseur. Et de confier : «On ne s'extrait pas de cette sorte de meute animale pour penser et agir différemment. Il nous faut afficher les mêmes convictions, comme le reste du groupe.» Et quelle était hier la psychologie collective des investisseurs ? «Que les cours du pétrole ne peuvent que continuer à grimper...» Résultat ? Le baril d'or noir s'est envolé hier pour atteindre les 42,35 dollars (record absolu), contre 39 dollars vendredi, avant de clore sur 42,33 dollars. Même si l'infrastructure hautement gardée du royaume saoudien reste difficile à toucher, les opérateurs craignent des attaques contre les installations pétrolières, estimaient, hier, la plupart des analystes.

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