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Libération

Le pétrole sort de l'état de choc

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En élevant son plafond de production, l'Opep a calmé les spéculateurs.
publié le 4 juin 2004 à 0h55

Mission accomplie. Du moins pour l'instant. Réunis à Beyrouth, les ministres du Pétrole des pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ont finalement accepté la proposition saoudienne d'une hausse de son plafond de production en décidant d'augmenter celui-ci de 2,5 millions de barils par jour (mbj). Jusqu'ici, le plafond officiel de la production quotidienne de l'Opep était de 23,5 mbj. En fait, l'augmentation officiellement décidée hier au Liban correspond au niveau actuel de la production du cartel, soit 26 mbj.

Elle a néanmoins suffi à calmer les spéculateurs. Persuadés du pire, ils achetaient à tout va des barils d'or noir livrables dans plusieurs mois, dans l'espoir d'empocher une plus-value entre-temps. Changement de cap. Hier, ils se sont montrés nettement moins gourmands. Au point de faire baisser les prix du brut. En fin de journée, le baril de brut accélérait son recul et chutait de 0,68 dollar, à 39,28 dollars, en clôture hier soir à New York.

«Au début, les gens ont été déçus de la hausse de 2 mbj du plafond de production prévue pour début juillet», dit un analyste, expliquant ainsi le mouvement de hausse enregistré dans la foulée de l'annonce de la décision du cartel. Mais dans un deuxième temps, les investisseurs se sont focalisés sur le fait que l'Opep a déclaré qu'elle allait approvisionner le marché à hauteur de ses besoins. La baisse des cours s'explique aussi par l'annonce d'une hausse plus importante que prévu des stocks d'essence aux Et