Alger, envoyée spéciale.
Après Alstom et la grande distribution, voilà «Super Sarko» au chevet des Algériens. Lors de sa visite à Alger ce week-end, le ministre de l'Economie a voulu montrer qu'il était prêt à tout pour améliorer la coopération économique entre la France et l'Algérie. Dans ses bagages, il avait emmené les PDG d'Alstom, d'Amec Spie, de Bouygues, de GDF, de la RATP, de la SNCF, de Suez, de Total et de Veolia : «la moitié du CAC 40», selon son expression. Contrairement aux usages en cours dans les voyages officiels où les chefs d'entreprise ont généralement un programme particulier, le numéro 2 du gouvernement a traîné sa cohorte de grands patrons partout avec lui et leur a présenté le gratin du pouvoir algérien. Une tactique payante : les PDG sont repartis tout sourire de la capitale algérienne. D'autant plus que certains d'entre eux ont l'espoir de contrats juteux. Le PDG d'Alstom, Patrick Kron, a signé un contrat déjà négocié de 89 millions d'euros pour l'électrification du réseau ferré de la banlieue d'Alger. Et Nicolas Sarkozy a assuré que le projet d'équipement du métro de la capitale algérienne, un contrat de 350 millions d'euros qui intéresse également directement le groupe français de transport et d'énergie a avancé.
Parmi les sujets difficiles abordés avec le président algérien Bouteflika, celui de la dette du pays. Le locataire de Bercy l'a allégé de 61 millions d'euros en échange de promesses d'investissements, des engagements non tenus depuis