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Libération

Sarkozy poursuit son tour de charme

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Hier, il défendait le changement de statut devant des commerciaux d'EDF.
publié le 9 juin 2004 à 0h58

«Vous avez chaud, vous aussi madame ? Moi aussi. J'ai rarement eu aussi chaud. Mais pas pour les raisons qu'on aurait pu craindre», a-t-il dit dans une salle surchauffée. La salle rit. Au 39e étage de la tour EDF de la Défense, Nicolas Sarkozy dégouline dans son costume d'été. Mais il est souriant et déroule son numéro de meilleur ami des électriciens, déjà rodé à la centrale de Chinon, puis à Cergy-Pontoise. Dehors, les 300 manifestants réunis par la CGT n'ont eu que quelques brefs instants pour le conspuer sur le thème : «Non à la privatisation, ce sont les petits clients qui vont payer !» Ils tentent de franchir les barrières de sécurité, repoussés rudement par les policiers.

Argumentaire. Trop tard, le ministre s'engouffre dans un ascenseur. Devant 200 cadres de la direction commerciale, un «panel» choisi par la direction, il est ensuite à son aise et déroule un argumentaire au cordeau pour ce public : «Au 1er juillet 2004, que cela plaise ou non, explique-t-il, 70 % du marché de l'énergie sera ouvert à la concurrence. Il faut donc vous mettre en position de gagner des parts de marché en Europe.» Selon le ministre des Finances, seul le changement de statut le permettra. «S'agit-il d'une privatisation ? La réponse est non, non et non !» Et Sarkozy réitère la promesse d'une participation de l'Etat à 70 %. Le reste ira aux salariés (5 %), aux Français et aux collectivités locales. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine s'est «aperçu que (son) département est prop