Pékin, de notre correspondant.
Le Salon de l'auto de Pékin, qui ouvre ses portes au public aujourd'hui, est celui de la démesure. Non pas tant celle de la Chine, que celle des grands constructeurs automobiles étrangers qui ont rivalisé d'effets d'annonce d'investissements, faisant ressurgir la crainte de surproduction. Il en faudrait plus pour gâcher la fête. Pas question de «surproduction» sur le stand de Peugeot, qui lance aujourd'hui en grande pompe sa 307 produite en Chine, marquant ainsi son retour après sept ans d'absence dus à un premier échec. Cette voiture relookée, avec un coffre arrière à la place du hayon pour répondre au goût chinois, doit théoriquement doper les ventes de PSA et justifier un investissement de 600 millions d'euros. Le président de Peugeot, Frédéric Saint-Geours, a fait le déplacement à Pékin pour vanter la «félinité» de son produit qui, à un prix variant de 14 800 à 19 600 euros selon les versions, vise une clientèle aisée.
Damer le pion. Le mot surproduction est aussi banni du stand de General Motors (GM), qui a ravi la vedette à tous ses concurrents en annonçant, à la veille du salon, un investissement de trois milliards de dollars (2,5 milliards d'euros) en trois ans pour doubler sa capacité de production. La firme de Detroit sortira alors 1,3 million de voitures en Chine, et, loin de craindre la surproduction, Phil Murtaugh, le patron de GM Chine, se demande déjà si cet investissement sera suffisant pour satisfaire la demande...
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