La nouvelle hausse du prix du tabac s'annonce de plus en plus improbable. A mesure qu'approche l'échéance, l'augmentation du tarif de la blonde, initialement prévue pour le 5 juillet, semble partir en fumée. Votée par le Parlement à l'automne, la hausse de la fiscalité sur le tabac devait être répercutée sur le prix des paquets, en deux temps, par les cigarettiers. Mais, après une première hausse des prix en janvier (8 à 10 % selon les marques), les industriels jetteraient l'éponge. «Rien n'est encore officiel, indique un spécialiste du secteur. Mais à notre connaissance, aucun fabricant ne va augmenter ses prix.»
Statu quo. Dans un marché où les stratégies commerciales et la question des prix relèvent du secret défense, nul ne s'est encore prononcé. D'autant que si plusieurs fabricants ont déjà transmis, pour homologation, la liste de leurs futurs prix à la Direction générale des douanes, qui gère le monopole de la vente du tabac au détail, les autres ne se conformeront à cette obligation que dans les jours qui viennent. Et les tarifs définitifs ne seront rendus publics, via le Journal officiel, que quelques jours avant la date prévue de la hausse.
Reste que la position des fabricants, résumée par un industriel, «s'oriente plutôt vers un statu quo des prix. Et tout le monde en est au même point». Un concurrent confirme : «La situation est gravissime. Augmenter, c'est se tirer une balle dans le pied. Ce serait suicidaire.»
La question fait débat depuis plusieurs semaines au sei