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Libération

Les ventes d'armes ne connaissent pas la crise

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Les dépenses militaires mondiales ont encore augmenté, de 11 %, en 2003.
publié le 10 juin 2004 à 0h59

Les marchands d'armes occupent un créneau canon. La preuve : les dépenses militaires dans le monde ont augmenté de 11 % en 2003, estime le rapport annuel 2004 de l'Institut international sur la paix de Stockholm (Sipri), publié hier. Après avoir diminué dans la décennie post-guerre froide (1989-1998), elles ont progressé pour la cinquième année consécutive. Au total, elles pèsent 2,7 % du produit intérieur brut mondial. Et s'élèvent à 956 milliards de dollars. Soit 152 dollars par habitant sur la planète... En deux ans ­ 2002 avait été déjà un «bon cru» (+6,5%) ­ les dépenses militaires ont bondi de 18 %.

Principal acteur de cette poussée : les Etats-Unis. Leurs dépenses militaires ont explosé dans la foulée du 11 septembre 2001, avec les guerres en Afghanistan et en Irak. Une inflexion «durable» : Washington veut engager 487,8 milliards de dollars sur les cinq années à venir. Reste que, note le Sipri, même sans cette coûteuse «guerre contre le terrorisme» et la doctrine des «frappes préventives» de l'administration Bush, la hausse des dépenses militaires mondiales aurait été substantielle (+4%). Les Etats-Unis ont pesé 47 % des dépenses militaires mondiales à eux seuls. Au top 5 des plus grands pays dépensiers figurent donc, dans l'ordre : les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, la France et la Chine. «Les pays riches pèsent pour 75 % dans les dépenses mondiales alors qu'ils ne représentent que 16 % de la population.»

Il y a peu de raison que cela change. Le commerce de