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Libération

La BCE imperméable à la critique française

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Mercredi, Sarkozy avait contesté la politique monétaire de la Banque centrale européenne.
publié le 11 juin 2004 à 1h01

Comme autrefois Jean-Claude Trichet, Christian Noyer, gouverneur de la Banque, a remis hier à l'Elysée son Rapport annuel de la Banque de France. Comme à l'accoutumée, il comporte son lot de recettes économiquement correctes à l'intention du président de la République : «Ramener les dépenses publiques sous le seuil de 50 % du PIB», contre 54,4 % actuellement, «conduire une politique budgétaire saine», «réduire durablement les déficits», «améliorer le fonctionnement du marché du travail», réformer «la protection sociale et la santé». Et de conclure, semblant emprunter les termes à Nicolas Baverez, l'auteur de la France qui tombe : «Les réformes nécessaires ont été trop longtemps retardées.»

Structurel. Dans ce tableau, le ralentissement économique de l'année 2003 (on a quand même frôlé la récession...) apparaît comme tout à fait épisodique. Il a «certes contribué à la dégradation des finances publiques (de la France), concède Noyer. Cependant, une part non négligeable de la dégradation observée est d'origine structurelle et soulève la question de la maîtrise des dépenses».

Voici qui ne calmera pas la polémique entre Nicolas Sarkozy et la Banque centrale européenne (BCE), dont Christian Noyer est membre du conseil. Mercredi, le ministre des Finances avait contesté la stratégie de la BCE en particulier son objectif d'inflation (2 %), rejoignant les critiques du Belge Reynders et de l'Italien Berlusconi. Noyer a défendu hier la BCE, qui, affirme-t-il, «continuera de mener la polit